Filament 3d pour mon imprimante 3d : Guide Complet pour les Utilisateurs d’Imprimantes 3D.
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Introduction filament 3d pour mon imprimante 3d
filament 3d pour mon imprimante 3d est devenue une technologie accessible au grand public, utilisée autant par les amateurs que les professionnels. Le filament 3D est la matière première la plus couramment utilisée pour les imprimantes à dépôt de filament fondu (FDM). Choisir le bon filament est crucial pour obtenir des impressions de qualité, adaptées à chaque besoin. Ce guide vous offre une vue d’ensemble des types de filaments disponibles, de leurs propriétés, ainsi que des conseils pour une utilisation optimale.
1. Qu’est-ce qu’un filament 3D ?
Le filament 3D est un fil thermoplastique enroulé sous forme de bobine, qui est chauffé et extrudé à travers la buse d’une imprimante 3D. Lorsqu’il refroidit, le matériau se solidifie, formant ainsi couche par couche l’objet imprimé. Ces filaments existent en différents matériaux, couleurs, diamètres (généralement 1,75 mm ou 2,85 mm), et possèdent chacun des propriétés mécaniques, thermiques et esthétiques spécifiques.
2. Les principaux types de filaments
PLA (Acide Polylactique)
Avantages : Facile à imprimer, biodégradable, peu d’odeur.
Inconvénients : Fragile, faible résistance à la chaleur.
Applications : Prototypes, pièces décoratives, objets non fonctionnels.
ABS (Acrylonitrile Butadiène Styrène)
Avantages : Solide, résistant aux chocs et à la chaleur.
Inconvénients : Dégage des fumées, nécessite un plateau chauffant.
Applications : Pièces mécaniques, objets durables.
PETG (Polyéthylène Téréphtalate Glycol)
Avantages : Résistant à l’humidité, robuste, flexible.
Inconvénients : Moins rigide que l’ABS, peut générer des filaments (stringing).
Applications : Contenants, objets alimentaires (certains grades), pièces extérieures.
TPU (Polyuréthane Thermoplastique)
Avantages : Flexible, élastique, résistant à l’abrasion.
Inconvénients : Plus difficile à imprimer, vitesse d’impression réduite.
Applications : Joints, coques de protection, pièces souples.
Nylon
Avantages : Très résistant, durable, résistant à l’usure.
Inconvénients : Sensible à l’humidité, nécessite des températures élevées.
Applications : Engrenages, charnières, outils.
3. Critères de choix du filament
Température d’extrusion
Chaque type de filament requiert une température spécifique. Le PLA s’imprime entre 180 et 220 °C, tandis que l’ABS peut nécessiter jusqu’à 250 °C.
Plateau chauffant
Certains matériaux, comme l’ABS ou le Nylon, exigent un plateau chauffant pour éviter les décollements ou le warping.
Résistance mécanique
Selon l’usage final, il faut choisir un filament plus ou moins robuste. Par exemple, pour des pièces fonctionnelles soumises à des contraintes, le PETG ou le Nylon sont recommandés.
Facilité d’impression
Les débutants se tourneront plutôt vers le PLA, qui est simple à manipuler, alors que le TPU ou le Nylon demandent plus d’expérience.
4. Stockage et conservation
Les filaments sont sensibles à l’humidité. Une mauvaise conservation peut altérer la qualité d’impression. Il est recommandé de :
Conserver les bobines dans un sac hermétique avec des sachets déshydratants.
Utiliser une boîte de stockage pour filament.
Sécher les filaments au besoin avec un déshydrateur spécifique.
5. Filaments spéciaux et composites
Certains filaments intègrent des matériaux spécifiques pour des usages particuliers :
PLA Bois : Contient de la poudre de bois, pour une texture naturelle.
PLA Métallique : Contient des particules de métal (bronze, cuivre) pour un effet réaliste.
Carbone renforcé : Nylon ou PETG avec fibres de carbone pour plus de rigidité.
Conducteurs : Pour l’impression de circuits simples.
Ces filaments nécessitent parfois des buses renforcées, car les additifs abrasifs peuvent user prématurément les buses en laiton standard.
6. Marques et qualité du filament
Tous les filaments ne se valent pas. Il est essentiel de choisir des marques réputées pour garantir une constance de diamètre, un enroulement correct et l’absence d’impuretés. Des marques populaires incluent eSun, Prusament, Hatchbox, ColorFabb, et Polymaker.
7. Problèmes courants liés au filament
Buse bouchée : Souvent causée par un filament de mauvaise qualité ou de l’humidité.
Mauvaise adhérence au plateau : Peut venir d’un plateau sale, non chauffé ou d’un mauvais nivellement.
Stringing (filaments indésirables) : Réglage de rétraction incorrect.
Warping (décollement des coins) : Courant avec l’ABS, résolu avec une enceinte fermée et un plateau chauffé.
Le filament, fondement de l'impression 3D FDM
Dans le domaine de l'impression 3D FDM (Fused Deposition Modeling), le filament constitue la matière première indispensable. Il s'agit d'un polymère enroulé sur une bobine, chauffé puis extrudé pour former un objet solide couche par couche. Le choix du filament n’est pas anodin : il détermine non seulement l’aspect visuel, mais aussi les performances mécaniques, thermiques et chimiques de l’objet imprimé. Un filament mal choisi peut compromettre toute une impression.
1. Origine et composition des filaments thermoplastiques
Les filaments utilisés en impression 3D sont principalement des polymères thermoplastiques. Cela signifie qu'ils peuvent être chauffés, fondus, puis solidifiés à nouveau sans perte majeure de propriétés. Ils peuvent être d’origine fossile (comme l’ABS ou le PETG) ou biosourcée (comme le PLA). Certains sont vierges, d'autres recyclés ou dopés avec des additifs (fibres, poudres, colorants).
Les caractéristiques de ces filaments sont influencées par :
Leur formulation chimique
Le traitement thermique en phase de fabrication
Les additifs présents (souplesse, résistance, conductivité, esthétique, etc.)
2. Classification technique des filaments courants
2.1. PLA – Le choix de la simplicité
Le PLA (acide polylactique) est le filament le plus populaire. Facile à imprimer, peu odorant et biodégradable, il constitue un excellent choix pour débuter.
Température d’extrusion : 190–220°C
Plateau recommandé : 0–60°C
Rigidité : élevée
Inconvénient : faible résistance thermique (déforme dès 60°C)
Utilisé pour : maquettes, figurines, prototypage rapide, objets décoratifs.
2.2. ABS – Robustesse et stabilité thermique
L’ABS (Acrylonitrile Butadiène Styrène) est un plastique technique plus exigeant, mais idéal pour des pièces soumises à des contraintes mécaniques ou thermiques.
Température d’extrusion : 230–260°C
Plateau : 90–110°C
Nécessite une enceinte fermée pour limiter le warping
Inconvénient : émet des vapeurs nécessitant une ventilation
Utilisé pour : pièces mécaniques, boîtiers électroniques, prototypes fonctionnels.
2.3. PETG – L’équilibre entre facilité et robustesse
Le PETG (polyéthylène téréphtalate glycolisé) offre une bonne résistance mécanique et chimique tout en restant plus facile à imprimer que l’ABS.
Température : 220–250°C
Plateau : 70–90°C
Transparence possible
Inconvénient : tendance au stringing (fils fins non désirés)
Utilisé pour : contenants, pièces extérieures, objets semi-transparents.
2.4. TPU – Flexibilité et amortissement
Le TPU (polyuréthane thermoplastique) est un filament flexible. Il est utilisé lorsque l’élasticité ou la résistance aux chocs est recherchée.
Température : 210–240°C
Plateau : 40–60°C
Nécessite un extrudeur adapté au filament souple
Vitesse d’impression réduite
Utilisé pour : joints, semelles, protections, objets déformables.
2.5. Nylon – Endurance et longévité
Le Nylon est un polymère technique aux propriétés remarquables, notamment en matière de résistance à l’usure et aux frottements.
Température : 240–270°C
Plateau : 80–100°C
Très hygroscopique, nécessite un séchage préalable
Requiert une buse adaptée
Utilisé pour : engrenages, pièces mécaniques, outillage.
3. Les filaments composites et techniques
Les fabricants ont développé une large gamme de filaments hybrides qui mêlent plusieurs matériaux ou incorporent des additifs spécifiques.
PLA Bois
Contient de la poudre de bois ou de liège. Aspect bois naturel. Attention à la température d’impression et au risque de bouchage de buse.
PLA Métal
Ajoute des particules métalliques pour imiter l’acier, le cuivre ou le bronze. Dense et abrasif. Requiert une buse en acier trempé.
Fibre de carbone
Incorporée dans du PLA, du PETG ou du Nylon. Donne une rigidité accrue, mais usure importante des buses classiques.
Conducteurs électriques
Utilisés pour des circuits imprimés simples ou des capteurs. Faible conductivité, usage limité mais innovant.
Solubles (PVA, HIPS)
PVA se dissout dans l’eau, utilisé avec le PLA en double extrusion pour les supports. HIPS se dissout dans le limonène, utilisé avec l’ABS.
4. Le stockage des filaments : un point souvent négligé
Les filaments, en particulier le Nylon, le PVA ou le PETG, absorbent rapidement l’humidité de l’air. Cela altère leur comportement lors de l’impression (bulles, couches fragiles, mauvaise adhérence).
Recommandations :
Stocker les bobines dans des sacs hermétiques avec des sachets déshydratants.
Utiliser des boîtes de stockage déshumidifiées ou chauffantes.
Sécher les bobines avant usage avec un déshydrateur ou un four adapté (à température contrôlée).
5. Impact de la qualité du filament
Un filament de mauvaise qualité peut entraîner :
Variation du diamètre (bourrage, sous-extrusion)
Bulles d’air ou impuretés (défauts d’impression)
Mauvais enroulement (nœuds bloquant l’extrusion)
Mauvais mélange de couleurs ou additifs
Privilégiez des marques fiables, avec certification de tolérance (±0,02 mm), et contrôlez toujours le profil d’impression recommandé par le fabricant.
6. Problèmes d’impression liés au filament
Voici quelques erreurs fréquentes :
Décollement des premières couches : plateau mal nivelé ou non chauffé
Buse bouchée : résidu ou température inadaptée
Stringing : paramétrage de rétraction mal calibré
Layer shifting : problèmes mécaniques ou couches mal adhérentes
Déformation thermique : matériau non adapté à l’usage final
Un diagnostic régulier de votre filament (souplesse, couleur, diamètre) est recommandé, notamment après un long stockage.
7. Vers des filaments écologiques et innovants
L’impression 3D évolue vers une logique plus durable :
Filaments recyclés : PLA ou PET recyclés issus de déchets industriels.
Biopolymères nouveaux : sans dérivés fossiles, compostables ou recyclables.
Filaments intelligents : sensibles à la température, à la lumière ou à l’humidité.
Filaments chargés (cuivre, argent, graphène) : pour des applications techniques ou électroniques.
L’innovation dans ce secteur est rapide, et de nouveaux matériaux apparaissent chaque année, adaptés à des domaines spécifiques (médical, aéronautique, design, etc.).
Bien choisir, bien imprimer
Le filament est bien plus qu’un simple plastique fondu. Il est au cœur des performances de votre imprimante 3D. Connaître les caractéristiques de chaque matériau, leurs avantages, leurs limites et leurs usages spécifiques permet d’optimiser vos impressions et de répondre à des besoins très variés.
Un bon filament ne compensera jamais un mauvais réglage, mais un mauvais filament peut ruiner les efforts d’une configuration parfaite. Prenez le temps d’expérimenter, de documenter vos résultats, et d’adapter vos choix à chaque projet.
Pourquoi le choix du filament est stratégique
En impression 3D, le filament joue un rôle aussi central que l’imprimante elle-même. Sa composition, sa qualité, ses propriétés thermomécaniques influencent directement la précision, l’adhérence, la durabilité et même l’aspect visuel d’une pièce. Ainsi, maîtriser le sujet des filaments est une étape incontournable pour quiconque souhaite imprimer avec fiabilité et ambition.
Loin d’être un simple plastique, chaque type de filament possède une chimie spécifique qui répond à des contraintes précises. Ce guide va vous permettre d’aller au-delà des généralités pour choisir vos matériaux de manière raisonnée, en fonction de votre environnement, de votre imprimante, et de vos objectifs.
1. Paramètres fondamentaux d’un filament
Avant de comparer les types de filaments, il est essentiel de comprendre les paramètres qui définissent leur comportement à l’impression et à l’usage.
1.1 Température de transition vitreuse (Tg)
C’est le seuil au-dessus duquel un matériau commence à se ramollir. Par exemple, le PLA a un Tg autour de 60 °C, ce qui le rend inutilisable pour des objets soumis à la chaleur. Le polycarbonate, lui, dépasse les 110 °C.
1.2 Allongement à la rupture
Indique la capacité d’un matériau à s’étirer avant de se rompre. Le TPU a un allongement très élevé (souplesse), alors que le PLA est cassant. C’est une donnée critique pour les pièces fonctionnelles.
1.3 Résistance mécanique et chimique
Certains filaments sont adaptés à des environnements hostiles (produits chimiques, UV, eau salée), d’autres non. Le PETG résiste bien aux agents chimiques, tandis que le PLA se dégrade plus facilement.
1.4 Hygroscopicité
De nombreux polymères absorbent l’humidité de l’air. Cette eau interne se transforme en vapeur à l’extrusion, ce qui génère bulles, fissures ou sous-extrusion. Le Nylon est très hygroscopique, à l’inverse de certains PLA renforcés.
2. Conditions de compatibilité avec votre imprimante
Chaque imprimante 3D a ses limitations. Il est inutile de se procurer un filament haute température si votre extrudeur est en PTFE, ou si votre plateau ne chauffe pas suffisamment.
2.1 Type d’extrudeur
Bowden : Déconseillé pour les filaments flexibles comme le TPU
Direct Drive : Idéal pour les matériaux souples et techniques
2.2 Buse
Laiton standard : suffisante pour PLA, PETG, ABS
Acier trempé ou rubis : nécessaire pour les filaments abrasifs (carbone, métal, glow-in-the-dark)
2.3 Température maximale
Extrudeur < 240°C : limité à PLA, PETG, TPU
Extrudeur > 260°C : permet l’usage du Nylon, du PC, du CF
Plateau chauffant : indispensable pour éviter le warping avec ABS, Nylon ou PC
2.4 Environnement fermé
Certains matériaux ont besoin d’une enceinte pour garder une température stable. Cela permet de réduire le warping, les décollements de couche, et les cassures thermiques.
3. Typologie avancée des filaments selon les usages
3.1 Prototypage rapide
PLA : pour la vitesse, le coût, et la simplicité
PLA+ : version améliorée du PLA, avec meilleure résistance
3.2 Pièces fonctionnelles
PETG : bon compromis entre rigidité et résistance
ABS : durable, résistant, réparable à l’acétone
ASA : version UV-stable de l’ABS, idéale pour l’extérieur
3.3 Pièces mécaniques
Nylon (PA) : haute résistance à l’usure
Nylon CF : rigidité renforcée, idéal pour pièces structurelles
Polycarbonate (PC) : très haute température, mais difficile à imprimer
3.4 Flexibles et amortissants
TPU (shore 85–95A) : souple, amortissant
TPE : plus mou encore, difficile à maîtriser
3.5 Design, maquettes et objets décoratifs
PLA Silk : effet brillant
PLA Marbre, Métal, Bois : pour une texture ou une finition spécifique
Transparents (PETG ou PC) : pour effets verriers ou lampes
3.6 Supports solubles
PVA : soluble dans l’eau, fonctionne avec PLA
HIPS : soluble dans le limonène, fonctionne avec ABS
BVOH : plus stable que PVA, mais coûteux
4. Approche systémique : quel filament pour quelle situation ?
Critère | Recommandé |
Environnement extérieur | ASA, PETG, Nylon PA12 |
Résistance aux chocs | ABS, Nylon, TPU |
Esthétique | PLA Silk, PLA bois/métal |
Alimentaire (non certifié) | PETG (avec précautions) |
Températures élevées | PC, Nylon, ABS, ASA |
Simplicité d’usage | PLA, PLA+ |
Usinabilité | ABS (peut être lissé), PETG |
Budget serré | PLA, PETG |
5. Bonnes pratiques pour maximiser la qualité des impressions
5.1 Séchage
Même un PLA stocké à l’air libre peut absorber l’humidité. Il est conseillé de sécher les filaments dans un four à filament ou à 50–60 °C pendant plusieurs heures.
5.2 Paramétrage Slicer
Chaque filament a ses propres réglages :
Température de buse et de plateau
Vitesse d’impression
Retrait (retraction)
Refroidissement (fan)
Ne vous fiez pas uniquement aux profils par défaut. Utilisez des tests comme le “temp tower” ou “retraction test”.
5.3 Calibration régulière
Vérifiez l’extrusion (calibration de l’E-steps)
Nivellement du plateau
Contrôle du diamètre réel du filament (micromètre)
6. Perspectives : matériaux émergents et impression 3D industrielle
Le monde des filaments évolue vite. Des innovations apparaissent dans plusieurs directions :
Matériaux composites hybrides : kevlar, aramide, céramique
Filaments recyclés : économie circulaire, réduction de déchets
Polymères techniques : PEKK, PEEK, ULTEM (pour imprimantes industrielles)
Filaments à usage biomédical ou alimentaire certifié
Intégration de capteurs dans le filament (IoT)
La frontière entre l’impression 3D amateur et industrielle devient plus floue, car les machines s’améliorent et les filaments deviennent plus accessibles.
Le filament, une science à part entière
Imprimer en 3D ne consiste pas uniquement à envoyer un fichier dans une machine. C’est un processus complexe, où la connaissance des matériaux est déterminante. Apprendre à choisir, stocker, régler et tester vos filaments vous transformera d’utilisateur débutant en opérateur compétent.
Au-delà de la matière première, le filament est un levier de performance. Sa maîtrise permet non seulement de réussir ses impressions, mais aussi de repousser les limites techniques de l’impression 3D FDM.
Choisir un filament 3D ne dépend pas uniquement de sa couleur ou de son prix. Chaque type de filament possède des caractéristiques physiques, thermiques et mécaniques qui le rendent plus ou moins adapté à un usage donné. Ce guide propose une vision structurée de l’univers des filaments, accompagnée de tableaux comparatifs pour faciliter vos décisions, que vous soyez maker, étudiant, designer, ou technicien.
1. Comparatif des filaments courants
Filament | Facilité d'impression | Temp. Buse (°C) | Temp. Plateau (°C) | Résistance Mécanique | Flexibilité | Résistance à la chaleur | Humidité sensible |
PLA | Très facile | 190 – 220 | 0 – 60 | Moyenne | Faible | Faible (~60 °C) | Moyenne |
PLA+ | Facile | 200 – 230 | 0 – 60 | Bonne | Moyenne | Moyenne | Moyenne |
ABS | Moyennement difficile | 230 – 260 | 90 – 110 | Élevée | Moyenne | Bonne (~100 °C) | Faible |
PETG | Facile à modéré | 220 – 250 | 70 – 90 | Élevée | Moyenne | Moyenne (~80 °C) | Moyenne |
TPU (flex) | Difficile | 210 – 240 | 40 – 60 | Bonne | Très élevée | Moyenne | Moyenne à forte |
Nylon (PA) | Difficile | 240 – 270 | 80 – 100 | Très élevée | Élevée | Très bonne (~120 °C) | Très forte |
ASA | Modéré à difficile | 240 – 260 | 90 – 110 | Élevée | Moyenne | Bonne + résistance UV | Faible |
PC (Polycarbonate) | Très difficile | 260 – 300 | 100 – 120 | Très élevée | Moyenne | Très bonne (>120 °C) | Moyenne |
2. Choix du filament selon l'application
Usage | Filaments recommandés | Commentaires |
Prototypage rapide | PLA, PLA+ | Simple, pas de plateau chauffant nécessaire |
Pièces mécaniques | Nylon, PETG, ABS, PC, Nylon CF | Privilégier les matériaux techniques pour la résistance |
Pièces extérieures | ASA, PETG, ABS | ASA résiste bien aux UV, PETG à l’humidité |
Objets souples (étuis, joints, amortisseurs) | TPU, TPE | Nécessite un extrudeur direct ou bien réglé |
Pièces alimentaires* | PETG, PLA (non certifié) | Vérifier la certification « food-safe » du fabricant |
Maquettes, figurines | PLA Silk, PLA bois, PLA mat | Esthétique importante, pas de besoin mécanique élevé |
Pièces transparentes | PETG translucide, PC | Le PETG est plus facile à imprimer, mais moins résistant |
Supports solubles | PVA (avec PLA), HIPS (avec ABS) | Nécessite une imprimante double extrusion |
Pièces résistantes à la chaleur | PC, Nylon, ABS | Demande un plateau très chaud et une enceinte fermée |
3. Propriétés techniques détaillées
Filament | Allongement à la rupture (%) | Module d’élasticité (MPa) | Temp. de transition vitreuse (Tg °C) | Absorption d'humidité (%) |
PLA | ~6 | 3500 | 60 | ~0.3 |
ABS | ~10 | 2000 | 105 | ~0.2 |
PETG | ~20 | 2100 | 80 | ~0.5 |
TPU | >400 | 15 – 30 | - | ~1.5 |
Nylon (PA6) | ~60 | 1700 | 70 – 90 | ~2.5 |
ASA | ~6 | 1800 | 105 | ~0.2 |
PC | ~110 | 2400 | 150 | ~0.3 |
4. Compatibilité avec l’équipement
Filament | Buse standard (laiton) | Buse renforcée (acier, rubis) | Extrudeur Bowden | Extrudeur direct drive | Plateau chauffant requis |
PLA | Oui | Non nécessaire | Oui | Oui | Non obligatoire |
ABS | Oui | Non nécessaire | Oui (enceinte utile) | Oui | Oui |
PETG | Oui | Non nécessaire | Oui | Oui | Oui |
TPU | Possible (difficile) | Non nécessaire | Non recommandé | Oui | Recommandé |
Nylon | Non recommandé | Oui (abrasif) | Non recommandé | Oui | Oui |
PC | Non recommandé | Oui | Non recommandé | Oui | Oui + enceinte |
Filament carbone/bois/métal | Non recommandé (abrasif) | Oui uniquement | Oui | Oui | Variable selon base |
5. Recommandations de stockage
Filament | Stockage nécessaire | Durée avant dégradation (à l'air libre) | Méthode de séchage recommandée |
PLA | Modéré | 1 à 3 mois selon humidité | 45–55 °C, 4 à 6 heures |
ABS | Faible | 3 à 6 mois | 65 °C, 4 heures |
PETG | Moyen | 2 mois | 60 °C, 4 heures |
TPU | Élevé | 1 mois maximum | 50 °C, 6 heures |
Nylon | Très élevé | 1 semaine | 75 °C, 6 à 8 heures |
PC | Élevé | 2 à 3 semaines | 80 °C, 5 heures |
6. Tarifs moyens observés par type de filament (bobine de 1 kg)
Filament | Prix bas (≈) | Prix moyen (≈) | Prix élevé (marque pro) (≈) |
PLA | 15 € | 20–25 € | 30–40 € |
ABS | 18 € | 25 € | 35 € |
PETG | 20 € | 28 € | 40 € |
TPU | 25 € | 35 € | 50–60 € |
Nylon (PA6 / PA12) | 30 € | 45 € | 60–80 € |
ASA | 25 € | 35 € | 50 € |
PC | 35 € | 50 € | 70–90 € |
Composites (CF, métal, bois) | 35 € | 45–60 € | Jusqu'à 100 € |
L’impression 3D s’est démocratisée ces dernières années, ouvrant la voie à de nombreuses applications dans les domaines de l’industrie, de l’ingénierie, du design ou encore du loisir créatif. Au cœur de cette technologie, le filament 3D joue un rôle fondamental. Choisir le bon filament, comprendre ses propriétés, savoir le manipuler et l’adapter à son imprimante sont des compétences indispensables pour tout utilisateur souhaitant obtenir des résultats fiables et précis. Ce guide propose une exploration complète de l’univers des filaments, en se concentrant sur leurs usages, leurs spécificités et les bonnes pratiques à adopter.
Les familles de filaments thermoplastiques
Les filaments pour impression 3D sont des matériaux thermoplastiques, c’est-à-dire qu’ils deviennent malléables lorsqu’ils sont chauffés, puis se solidifient en refroidissant. On distingue plusieurs grandes familles, chacune ayant ses avantages et ses limites.
Le PLA, ou acide polylactique, est souvent le point de départ pour les débutants. Il s’agit d’un matériau d’origine végétale, biodégradable, facile à imprimer et ne nécessitant pas de plateau chauffant. Il offre une bonne qualité de finition et se décline en de nombreuses couleurs et textures. Toutefois, sa résistance à la chaleur et aux chocs est faible, ce qui le rend peu adapté aux pièces techniques ou fonctionnelles.
L’ABS, quant à lui, est un polymère plus technique, largement utilisé dans l’industrie. Il est plus résistant, plus durable et supporte mieux les températures élevées. Cependant, il est plus difficile à imprimer, nécessite un plateau chauffant, et émet des fumées qu’il vaut mieux évacuer dans un espace bien ventilé. Il a aussi tendance à se déformer s’il est imprimé dans une pièce non chauffée.
Le PETG représente un excellent compromis entre le PLA et l’ABS. Il est robuste, résistant à l’humidité, relativement simple à imprimer et ne dégage pas d’odeur désagréable. C’est un bon choix pour les objets techniques qui doivent résister à des contraintes modérées tout en restant accessibles à l’impression domestique.
Le TPU, ou polyuréthane thermoplastique, est un filament flexible. Il est utilisé pour des pièces souples, comme des étuis de téléphone, des semelles, ou des éléments amortissants. Sa principale difficulté réside dans son comportement élastique, qui le rend difficile à extruder avec certains types d’imprimantes, notamment celles équipées d’un système d’extrusion de type Bowden.
Enfin, le Nylon est un matériau hautement technique, reconnu pour sa résistance mécanique, sa durabilité, sa flexibilité et sa résistance à l’abrasion. Il est cependant très hygroscopique, c’est-à-dire qu’il absorbe facilement l’humidité, ce qui nécessite un séchage rigoureux avant utilisation. Il s’imprime à haute température et demande souvent une enceinte fermée pour éviter les déformations.
Filaments composites et techniques
En plus des matériaux standards, il existe des filaments dits "composites", dans lesquels des charges sont ajoutées pour modifier les propriétés mécaniques, esthétiques ou fonctionnelles du filament de base. Par exemple, les filaments PLA bois contiennent de la poudre de bois qui donne à l’objet imprimé une texture et une odeur proche du bois véritable. Les PLA métal incluent des particules de cuivre ou de bronze pour un rendu plus dense et réaliste, souvent utilisé pour des reproductions artistiques ou des objets décoratifs.
Les filaments chargés en fibre de carbone, souvent à base de PETG ou de Nylon, offrent une rigidité renforcée, une meilleure stabilité dimensionnelle, et une excellente résistance mécanique. Ils sont prisés dans les domaines techniques et industriels, mais ils sont abrasifs et exigent des buses d’impression renforcées en acier trempé ou en rubis.
Il existe également des filaments conducteurs, bien que leur conductivité reste faible comparée aux métaux. Ces matériaux permettent néanmoins de créer des circuits simples, des capteurs ou des projets éducatifs autour de l’électronique intégrée.
L’environnement d’impression adapté
Tous les filaments ne se comportent pas de la même façon. Il est donc indispensable d’adapter son environnement d’impression aux exigences du matériau. Le PLA, très tolérant, peut s’imprimer à température ambiante avec un plateau non chauffé. L’ABS, à l’inverse, nécessite une enceinte fermée, un plateau très chaud, et une température stable dans la pièce pour éviter les fissures ou le décollement des couches.
Le PETG et le TPU sont plus tolérants mais demandent une bonne adhérence au plateau. Le TPU, en particulier, requiert un système d’extrusion direct (direct drive) pour éviter les blocages dus à sa flexibilité. Le Nylon et le PC (polycarbonate) sont très exigeants, à la fois en température et en conditions de séchage. Ils nécessitent souvent un séchage préalable de plusieurs heures dans un déshumidificateur ou un four basse température.
Bonnes pratiques de stockage
Une des erreurs fréquentes en impression 3D est de négliger le stockage des filaments. L’humidité est l’ennemi de nombreux polymères. Lorsqu’un filament absorbe de l’eau, celle-ci se transforme en vapeur lors de l’extrusion, provoquant des bulles, une mauvaise qualité de surface, ou des ruptures de couche.
Pour éviter cela, il est recommandé de stocker les bobines dans des sacs hermétiques, avec des sachets de gel de silice. Il existe aussi des boîtes de rangement spécialement conçues pour les filaments, avec contrôle de l’humidité. Le séchage peut être effectué dans un four ventilé à température modérée (environ 50 à 80 °C selon le matériau), ou à l’aide d’un déshydrateur de filament.
Les erreurs fréquentes liées au filament
De nombreux problèmes d’impression sont directement liés à l’état ou au type de filament utilisé. Un filament de mauvaise qualité, mal conservé, ou inadapté à l’imprimante peut entraîner des bouchages de buse, une sous-extrusion, des problèmes d’adhérence, ou des défauts visibles sur la pièce. Il est essentiel de vérifier le diamètre du filament (souvent 1,75 mm), sa régularité, et son origine. Les filaments de marques fiables offrent généralement une meilleure constance et des profils d’impression plus précis.
Le warping (décollement des coins), fréquent avec l’ABS ou le Nylon, peut être évité par l’usage d’un plateau chauffant bien nivelé et recouvert d’un adhésif adapté (type PEI, BuildTak, ruban Kapton, etc.). Les filaments qui produisent du stringing (fils indésirables entre les pièces) doivent être imprimés avec un paramétrage de rétraction bien ajusté.
Le choix du filament : une question de stratégie
En définitive, choisir un filament ne doit pas se faire à la légère. Il faut prendre en compte le niveau d’exigence de l’impression, la fonction finale de la pièce, les capacités de l’imprimante, mais aussi l’environnement de travail. Un utilisateur débutant aura tout intérêt à commencer avec du PLA, tandis qu’un utilisateur avancé explorera des matériaux comme le PETG, le Nylon ou le polycarbonate, chacun offrant des performances supérieures mais nécessitant un environnement maîtrisé.
Avec l’évolution rapide de l’impression 3D, de nouveaux filaments apparaissent chaque année. Certains sont écoresponsables, d’autres innovants sur le plan chimique ou même intelligents (réactifs à la température ou à l’humidité). Cette diversité rend l’univers du filament 3D passionnant, mais impose aussi de se former continuellement pour en tirer le meilleur.
Conclusion
Le choix du filament est une étape cruciale dans le processus d’impression 3D. En fonction de votre projet, il est essentiel de bien connaître les propriétés de chaque matériau pour éviter les erreurs et obtenir des résultats satisfaisants. Expérimenter différents types de filaments vous permettra de mieux comprendre leurs comportements et d’optimiser vos impressions.
Si vous débutez, commencez avec le PLA pour vous familiariser avec l’imprimante, puis explorez les autres matériaux à mesure que vous gagnez en confiance et en technicité.
Épilogue : Le filament 3D, vecteur d’innovation et essence de la création en impression 3D.
L’impression 3D n’est plus une technologie émergente. Elle est désormais une composante essentielle de l’industrie moderne, un levier de transformation pour l’ingénierie, la médecine, l’architecture, l’éducation, et même l’art contemporain. Cette galaxie 3D, en constante expansion, repose sur une multitude de machines, de logiciels, de protocoles, mais aussi — et surtout — sur un matériau discret, pourtant fondamental : le filament 3D.
Filament 3D : tout comprendre sur le matériau indispensable de l’impression 3D, au cœur de l’innovation technologique. Cette réalité s’impose à tout utilisateur, novice comme expert. Car si les imprimantes 3D incarnent la forme visible de cette révolution, le filament en est l’âme. Il est la matière première à partir de laquelle tout devient possible : des objets utilitaires aux prototypes industriels, des pièces mécaniques aux créations sur mesure, chaque projet prend vie couche par couche grâce à ce filament soigneusement choisi.
Loin d’être un simple plastique déroulé par une machine, le filament 3D est aujourd’hui un matériau d’ingénierie avancé. Sa diversité reflète les besoins d’un monde en mutation : du PLA écologique et accessible à l’ABS résistant, du PETG polyvalent au TPU élastique, jusqu’aux filaments techniques enrichis en fibres, capables de rivaliser avec des matériaux industriels traditionnels. Chaque type de filament possède une signature propre, une personnalité chimique et mécanique qui influe sur l’aspect, la solidité, la flexibilité et même la durabilité de l’objet imprimé.
Maîtriser les caractéristiques de ces filaments, c’est acquérir un savoir stratégique. C’est comprendre comment le choix d’un matériau peut optimiser un projet, améliorer sa précision, réduire les erreurs d’impression, ou encore répondre à des exigences spécifiques — qu’elles soient esthétiques, fonctionnelles ou environnementales. Dans cette galaxie 3D, où chaque paramètre compte, le filament est une ressource précieuse à manipuler avec rigueur et anticipation.
Plus encore, le filament 3D est aujourd’hui un moteur de recherche et développement. Il incarne les avancées les plus prometteuses en matière de matériaux intelligents, durables ou recyclables. Il participe activement à la transition écologique et à la réinvention des modèles de production. Il permet aux makers, ingénieurs, enseignants et designers de repousser les limites de la création, d’expérimenter, d’innover et de construire sans les contraintes des chaînes de fabrication classiques.
En définitive, le filament 3D est bien plus qu’un simple consommable. Il est le fil conducteur entre l’idée et la réalisation. Il est ce lien invisible mais vital qui relie la pensée du créateur aux capacités de la machine. Dans un avenir où la personnalisation, la réactivité et la durabilité seront les piliers de toute industrie, le filament 3D s’impose comme un élément stratégique, un catalyseur d’innovation et un pilier de la fabrication numérique.
Ainsi, toute personne souhaitant s’inscrire dans cette dynamique technologique — qu’elle soit amateur de prototypage, acteur de l’industrie 4.0 ou explorateur de la création numérique — gagnera à approfondir sa compréhension du filament. Car c’est à travers lui que se construit l’avenir de l’impression 3D, et c’est en lui que réside le véritable pouvoir de transformation de cette technologie révolutionnaire.
Yasmine Ramli
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